François ne trouvait plus de sens à sa vie. Brutalement tout s’arrête pour lui et cela pendant 4 ans ! Il décide de s’en sortir par lui-même.
Le jeûne hydrique de François.
Eric GANDON : “Combien de jours de jeûne du coup ? Comment tu te sens ?”
François : “Là, c’est mon 13ème jour. Je me sens très bien. Je trouve ça facile, peut être même plus facile. Je n’ai toujours pas de sensation de faim. Pas fatiguée, les nuits sont toujours assez courtes. Les activités me plaisent. Tout va bien.”
Les bienfaits du jeûne hydrique.
Eric GANDON : “Tu venais pour quelle raison ?”
François : “Je suis venu en grosse partie pour la dépression.. pour un nettoyage du cerveau. Pour un redémarrage, enlever toutes mes pensées. Pour mincir un peu également. J’étais renfermé sur moi-même, je ne souriais plus, je ne supportais plus rien, je ne parlais plus. Que ça soit avec la famille ou les enfants, j’étais dans une petite pièce de la maison. Je suis ici pour prendre de l’info, des bonnes ondes. Ça m’intéresse beaucoup et je ne me force pas. J’étais convaincu et j’étais à 100% dedans. Je ne me fais pas de soucis pour la reprise alimentaire, j’aime bien savoir comment ça se passe. Passé les 3 premiers jours, c’était pas très facile de parler. Mais maintenant ça va beaucoup mieux. Je suis étonné, si c’est vraiment guérie, que ça soit si rapide. Il y a le changement de lieu, le changement de contexte. Quand on déplace la personne qui est dans un autre contexte, c’est vraiment totalement différent. J’ai une petite appréhension de retourner dans mon contexte, mais je sais que je vais devoir beaucoup travailler. Peut être analyser mes réactions pour que j’apprenne de moi. Continuer à dialoguer etc… J’anticipe quoi.”
Les causes de ce mal-être.
Eric GANDON : “As-tu identifié les causes de ce mal-être ?”
François : “Non, toujours pas… Bon il y avait un peu le travail, mes stages, mon projet en agriculture qui a été un peu coupé. Peut être des problèmes familiaux inconscients qui ont fait que ça commençait à me peser. Ça m’est tombé du jour au lendemain, sans que j’y pense ou quoi. Toutes les semaines je partais à mon stage, j’avais 4-5 heures de route, je dormais là-bas et je rentrais le vendredi soir. Un lundi matin, je me suis pas levé et c’était fini… pendant 4 ans. J’avais mes profs de stage qui m’appelaient, je ne répondais jamais. Un moment donné j’ai rappelé, j’ai été voir mon docteur et il m’a mit en arrêt. A partir de là, c’était fini. Je suis très attiré par le milieu agricole, mais je pense que j’ai une limite physique. Ce n’était peut-être pas la bonne voie. Je suis un costaud, je fais du jardinage, je fais mon bois, j’ai planté un verger, on se régale avec mon épouse. Et puis là, tout a basculé. Je sais qu’il faut que je fasse attention. Ou bien, je m’associe avec quelqu’un pour prendre des vacances, ou bien trouver un système. Mais tout seul, c’est pas possible pour moi. J’ai besoin de faire des pauses, pouvoir m’aérer, pouvoir être plus avec ma famille. Il va falloir que je travaille.”
Cure de jeûne hydrique de François.
Eric GANDON : “Qu’est-ce que tu as fait du coup ?”
François : “Là, c’était la semaine des émotions. J’ai fait des ateliers spécifiques. J’ai bien aimé, même si c’était inconnu pour moi. Je ne dis pas que ça m’a pas interpellé. Mais ce sont des choses que j’ai du mal à saisir. C’est comme si que ça ne me parlait pas. Moi-même j’ai été dans des situations un peu…. mais voilà j’y arrive pas. C’est un peu inconnu pour moi. J’ai réussi à faire deux semaines de jeûne, vivement la troisième quoi!”
Le 21 ème jour de jeûne hydrique.
Eric GANDON : “Ça y est, c’est le 21 ème jour de jeûne ? Comment tu te sens ?”
François : “C’est ça. C’est mon 21 ème jour de jeûne hydrique, à l’eau. Bah ça va bien. Cette semaine s’est bien passée. Les ateliers étaient très intéressants. C’était la semaine de la libération du mentale. J’avais des choses à lâcher. Beaucoup de choses à travailler. Ça fait du bien. Ça tombe bien de le faire pendant le jeûne, on est plus libre dans la tête, on peut mieux le travailler.”
Réussir à se projeter dans sa vie.
Eric GANDON : “Après ces 3 semaines de jeûne, tu arrives à te projeter dans ta vie ou pas ?”
François : “Il y a des choses qui se dessinent oui ! De nouveaux projets. Ce sont des pistes sur lesquelles je vais travailler. Il y a plusieurs pistes, comme par exemple, de l’aide… comment je pourrais apporter ma contribution à des enfants qui ne se sentent pas très bien dans ce monde. Par rapport à la façon dont on vit aujourd’hui, il y a des choses qui ressortent avec les enfants. Je n’y avais pas spécialement pensé avant, mais par rapport à la ferme, l’activité que j’avais à côté de ce que je faisais. J’ai toujours pris du plaisir à accueillir mes neveux, les cousins de mon épouse, à leur montrer comment ça fonctionnait les animaux, surtout les petits, comme les poussins, les agneaux quand c’est la période. Je comprend bien qu’il y a quelque chose qui se passe à ce moment-là. En fait, c’est bizarre, par certain côté, je suis plus proche des jeunes, que des personnes plus âgées. Alors que j’ai l’âge que j’ai.”
6 jours plus tard, sans médicaments, et toujours le sourire.
Eric GANDON : “Comment tu te sens ? Combien de jours ? Combien de kilos ?”
François : “Je me sens bien, très bien même. C’est mon 27 ème jour aujourd’hui. J’ai perdu 14.5 kilos depuis le début du jeûne. J’ai perdu 15 kilos en plus avec ma descente alimentaire. Ça fait au total un peu plus de 30 kilos au final. Je me sens plus léger, déjà. C’est chouette. Je n’ai pas jeûné pour perdre du poids, c’était un des sous-objectifs on va dire. C’était plus pour la tête, pour nettoyer les médicaments. J’avais 4 médicaments depuis 4 ans. 4 médicaments par jour. Je les avais enlevé il y a 6 mois déjà. J’étais en démarche de démédicalisation. J’ai décidé moi-même, d’arrêter. Il y avait surement les 2 premiers mois qui n’étaient pas super. Mais il n’y a pas eu de descente aux enfers. J’ai décidé d’arrêter quand je sentais qu’avec les médicaments, je n’allais pas m’en sortir. Ça n’allait pas m’aider quoi. C’était trop dur pour moi. Ça m’endormait, et du coup je n’aurais jamais pris une décision pour m’en sortir, pour faire un pas. Du coup j’ai arrêté en cachette, ma femme croyait que je les prenais, mais je les jetais derrière. Je ne lui ai pas dis pendant 6 mois, j’allais me faire gronder. Puis quand je lui ai annoncé, je me suis tout de même fait gronder. Mais maintenant c’est fait. J’ai fait des recherches et je suis tombé sur ton site, qui promettait un nettoyage du cerveau complet. C’est pour ça que j’ai fait un jeûne long et je vais même le prolonger, je pense, un petit peu.”
Des projets en vue.
Eric GANDON : “Tu as réfléchi à des projets maintenant ? Comment ça se passe pour toi ?”
François : “Voilà, mes projets ne sont pas encore bien ficelés. Mais j’ai des projets. J’ai envie de vouloir faire des choses, de poser des actions. C’était ça l’essentiel. Avoir cette volonté d’agir, de passer à l’action. Voir comment ça va se goupiller. Redémarrer une nouvelle vie. Je suis prêt à repartir, grâce à toi, grâce à mon corps qui a…. il a fallu l’accompagnement, le conseil, pour bien comprendre comment ça fonctionnait.”
La dépression, une histoire ancienne.
Eric GANDON : “Maintenant la dépression, c’est loin derrière toi ?”
François : “J’espère ! Je pourrais vraiment le dire quand je serais revenu dans mon cadre. Voir comment je vais réagir dans ce cadre. Je pense que oui avant tout. Si elle n’est pas à 100% partie, elle doit être à 90%. Il doit me rester quelques petites choses. C’est en passant à l’action, en me projetant, en agissant, que ça va vraiment s’effacer.”
François a vécu 1 mois de jeûne. Il a trouvé ça super, avec le groupe et avec les ateliers. Il a réussi à surmonter la dépression qu’il subissait depuis 4 ans. Il a retrouvé le sourire, et la joie de vivre. Aujourd’hui, il se sent en forme, mais un peu de fatigue est présente. Ses derniers mots : Se lancer et essayer une semaine de jeûne.
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