Denis enlève le petit déjeuner et le dîner et retrouve le sommeil. Il renforce par une semaine de jeûne en groupe.
Le jeûne de Denis.
Eric GANDON : “Comment tu vas ?”
Denis : “Un peu fatigué, mais très bien. Je suis détendu, et je me sens parfaitement bien.”
Eric GANDON : “Combien de jours de jeûne hydrique ?”
Denis : “J’en suis à mon 6 ème jour de jeûne. Je suis un jeûneur habituel, mais tout seul. Ca n’a pas la valeur d’un moment en groupe en quelque sorte. Si on veut faire un travail radical, soit pour détoxiner, soit pour maigrir, le groupe est indispensable. J’ai vu la différence. Il y a une prise en charge, il y a des informations qu’on ne cherche pas forcément, il y a un soutien des animateurs, des autres, il y a des relations qui s’installent, et je comprends bien qu’on peut faire un jeûne de 40 jours encadré, alors que tout seul, je ne le sens pas. Si on veut vraiment faire un travail en profondeur, il est nécessaire d’être en groupe.”
Un habitué du jeûne.
Eric GANDON : “Tu es habitué au jeûne ?”
Denis : “J’ai une habitude de manger qu’un repas par jour. Il y a un jeûne en continue, des ruptures, mais c’est la première fois que je fais quelque chose qui est vraiment en profondeur.”
Eric GANDON : “Tu as mis ça en place rapidement ?”
Denis : “Quand elle a envie de se mettre à table, je n’ai plus faim. Donc une fois, deux fois je n’ai pas mangé, et je me suis dit que j’allais garder ça. J’ai pu mieux dormir, ne pas me lever la nuit, c’est un des avantages que je vois dans ce repas unique. Ce qu’il me semble important avec un jeûne comme ça, dans un collectif, c’est qu’il y a une sorte de fonction de rituels fondateur. Quand on a posé cette chose-là, on ne peut plus être pareil après. C’est ce qui donne de vrais changements. C’est l’idée de changer l’économie intérieure, et sans un vrai rythme, ça me semble difficile.”
Ce que pense Denis de la méditation.
Eric GANDON : “As-tu une pratique méditative ?”
Denis : “Ah oui, je pratique la méditation depuis 30 ans, et c’est vrai que, je pense que ça m’a sauvé la vie, car ça m’a installé quelque chose en moi, qui me permet d’être attentif à moi-même. C’est ce qui a pu m’amener vers des choses comme ça, car c’est un investissement, pas forcément économique, mais le temps, et les problèmes que ça peut poser dans un environnement social. C’est un investissement, et c’est vrai que pour pouvoir rentrer dans un investissement aussi fort, il faut être conscient, et pour avoir une conscience, on peut en avoir une qu’en rentrant dans un processus de méditation.”
Jeûner en hiver, il y a une raison ?
Eric GANDON : “Pourquoi jeûner en hiver ?”
Denis : “Je me suis rendu qu’un compte que la régulation thermique est très dépendante de l’état du foie. Quand on a un foie encombré, on a très chaud, on ne supporte pas le froid, donc l’amplitude de support de la température est très faible. Quand on jeûne, on arrive à supporter le froid et le chaud. J’ai un vrai problème avec le chaud, quand j’étais petit, je pouvais supporter des températures excessives, je n’avais pas de problème. Je me suis rendu compte de ça, quand le foie est encombré, l’amplitude de résistance au froid est courte, donc l’intérêt du jeûne est de donner au foie un peu plus de capacité à supporter le froid et le chaud. L’idéal est de faire une deuxième semaine de jeûne.”
Eric GANDON : “Comment expliquer la surcharge du foie ?”
Denis : “Il y a plein de choses. D’abord, il y a des aspects physiologiques, car j’ai une alimentation régulée depuis 20 ans. Il y a l’aspect génétique. Tout le monde a le foie malade dans ma famille, mais il y a d’autres choses, comme de l’hypersensibilité qui stimule beaucoup le foie.”
La crise du Covid, ce que Denis en pense.
Eric GANDON : “Comment tu vis la crise actuelle ?
Denis : “Je pense qu’il y a un véritable danger, car effectivement, l’irruption d’un nouveau virus crée des dégâts, et va créer des dégâts encore plus. C’est surtout grave, car notre système de santé est défaillant. Je ne pense pas qu’il y aura plus de morts que le cancer, la grippe, donc le virus en tant que telle n’est pas un problème. Ce qui pose problème, c’est que notre système de santé est défaillant. On aurait pu mieux se préparer. On aurait vécu ce Covid un peu plus facilement. Je me dis que c’est la Grâce de Dieu, si ça me tombe dessus, on verra bien. C’est comme un accident de la route. Il faut être prudent, et attentif. Dans le quotidien, quand on a des espaces suffisamment aérés, ce n’est pas la peine de se compliquer la vie.
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