Anne-Marie, bonne vivante dit-elle, est très heureuse d’avoir réussi son jeûne, elle avait très peur de souffrir de la faim et de s’ennuyer. Petite fille, elle a connu le manque de nourriture aussi. Elle était terrifiée à l’idée de ne pas manger pendant plusieurs jours. Grâce aux ateliers de naturopathie d’Eric, elle comprend plusieurs erreurs alimentaires faîtes dans son quotidien. Aujourd’hui, fière d’avoir jeûné et d’avoir surpassé sa panique du manque alimentaire, elle invite tous les gens à expérimenter le jeûne.
La semaine de jeûne d’Anne-Marie.
Eric GANDON : “Comment tu vas ? Après 7 jours sans manger ?”
Anne-Marie : “Ça va bien ! 7 jours sans manger, qui est pour moi, une nouveauté. C’est quelque chose d’exceptionnelle. Je suis venue, car je savais que tu organisais ces jeûnes, et surtout que je me sentais absolument incapable de faire ce jeûne chez moi, seule.
Je souhaite témoigner pour tous les gens qui sont comme moi, bien rebondis, des bons-vivants, qui aiment la vie et la nourriture. En plus, pour nous, en général, on a cette peur. J’avais très peur de comment mon corps allait réagir. Je ne voulais pas être malade.”
La peur de la faim durant le jeûne.
Eric GANDON : “C’est quoi cette peur ?”
Anne-Marie : “Peur d’avoir mal à la tête, d’avoir une faim tellement forte que je ne tienne pas la route, que je sois amenée à abandonner et ça, je ne le voulais pas. J’avais des raisons supplémentaires. Je suis née à la fin de la guerre, et dans les années qui ont suivi la guerre, pendant 3 mois, j’étais mise dans une pension et dans cette pension, j’ai connue la faim. J’avais 4 ans à l’époque. Ça m’a marqué à vie. La sensation de faim, c’est quelque chose, pour moi, qui est insupportable. Ça me déclenche des boulimies. Dès que j’ai faim, je me jette sur la nourriture. Je me suis dit que ça allait être atroce, je ne savais pas comment tu organisais aussi bien le rythme de la journée. Je me suis dit, si je ne fais rien, que j’ai faim, je comptais me jeter sur mon ordi mais tu nous as dit pas trop d’onde, donc j’étais très paniquée au point même, où le jour où je me suis inscrite, j’ai commencé à prendre du poids. Comme si mon inconscient m’a dit de manger, et comme ça j’allais avoir des réserves.
Ce qui était très étonnant, c’est que les 2 premiers jours, j’avais jeûné le jour où j’ai fait la route, et le lendemain et sur-lendemain, j’ai eu une douleur. Ça m’a réveillé des douleurs au foie, dans la hanche. Ce qui est exceptionnelle, c’est que ces douleurs sont fugaces. Je trouve ça extraordinaire. Ça te pointe là où ça ne va pas. Après, ça disparaît. Ce qui a été moins agréable pour moi, c’est que les derniers jours, j’avais vraiment très faim. J’avais très faim, ça durait 5-10 minutes, et ça partait. Peut-être que c’est le corps qui travail sur lui, mais c’est aussi grâce à l’organisation.
La façon dont on est pris en charge, permet de dépasser nos propres difficultés. Il y a l’effet de groupe, mais je pense que l’effet, c’est la masse de connaissance que tu donnes. Je suis vraiment épatée. Cet accompagnement aussi. J’invite tous les gens qui ont peur du jeûne, qui ne peuvent pas le faire chez eux, de venir. Je ne sais pas si je serais capable de continuer, je pense que demain, je vais peut-être faire un repas allégé ou quelque chose, mais j’espère reprendre une journée de jeûne de temps en temps, ou au minimum de faire un vrai jeûne intermittent. Même si je n’y arrivais pas, je pense que tous les autres conseils qui ont été donnés, le mélange des aliments, l’association des aliments, je pense que c’est très important.
J’ai été alerté par les associations, car dans la cuisine Pakistanaise, on ne mange jamais du poisson et du lait. Les Pakistanais que j’ai reçu chez moi, les gamins me disaient que non, ils ne pouvaient pas manger. Je n’ai jamais pensé à la synergie des aliments qui ne pouvaient pas aller ensemble. Je regrette plein d’erreurs faîtes dans le passé, et je vais encourager les gens de mon entourage, j’espère que les kilos que j’ai perdu, leur donneront la preuve. Peut-être que ça va amener quelques personnes à avoir confiance. Le problème c’est ça, c’est que je n’avais absolument pas confiance sur ma capacité de faim. Je te remercie et je trouve ça génial. Je reviendrais. Merci.”
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