Charles nous raconte l’histoire de son cancer de la vessie. Après plus de 40 jours de jeûne, il n’y a plus rien du tout. Bravo Charles !
L’histoire de Charles.
Eric GANDON : “Tu as quelque chose à nous raconter Charles ?”
Charles : “J’ai un petit problème de santé, qui s’est déclaré en 2006, lors du contrôle de la prostate. J’ai fait une échographie, et on s’est aperçue qu’il fallait contrôler quelque chose au niveau de la vessie. J’ai été voir le neurologue, et il a constaté que c’était un polype qu’il fallait enlever, il n’y avait pas d’urgence, mais il fallait l’enlever. Au mois de janvier 2007, je l’ai enlevé. C’est parti en analyse, c’était tout simplement un polype. Il fallait le détruire. Une fois fait, j’ai eu pendant 6 mois des contrôles qui se sont avérés positifs, je n’avais pas de soucis. A la fin de l’année, pareil. Mes contrôles étaient tous les 6 mois.”
Le contrôle de la vessie.
Eric GANDON : ” Le contrôle consistait en quoi ?”
Charles : “Aller voir le visu dans la vessie, s’il y avait encore quelque chose. C’est 5-10 minutes à passer, mais ça va en général. Après, je suis passé à nouveau une résection, en 2010. Ils vont re-gratter, car ça avait repoussé. Il y en avait plusieurs ce coup-là. Je suis repassé dans une période de contrôle, 2010, 2011, 2013 et en 2014, il a fallu que je repasse. C’était un peu plus partout, à chaque fois. L’importance, je ne pouvais pas dire, mais ça devenait un petit peu plus nombreux. C’était “inoffensif”, il n’y avait pas de cellules cancéreuses, il n’y a aucune comparaison à avoir. En 2014, il s’est passé quelque chose de particulier, mon urologue a pris sa retraite. J’ai dû sauter un tour, j’ai eu un contrôle en 2018, cette année, et le résultat était nettement moins bien. Il y avait 4-5 petites tâches qui n’étaient pas très agréables, sur la paroi de la vessie. On s’est aperçu, après le contrôle, que c’était un carcinome urothélial de haut grade qui était, dit par le neurologue, de niveau 3. C’était important. Il voulait faire le BCG, puis le processus tout à fait normalement. Si ça ne fonctionnait pas, ils voulaient enlever la vessie, et reconstituer une poche. Ce n’était pas très réjouissant.”
L’ablation de la vessie concerne, à peu près, 11.000 cas en France.
Eric GANDON : ” Je ne sais pas si ça arrive à beaucoup de personnes en France ?”
Charles : “Je ne sais pas.”
Eric GANDON : “Ce sont à peu près 11.000 cas en France d’ablation de la vessie. Souvent, c’est une ablation totale avec poche, mais ça dépend des chirurgiens.”
Charles : “Donc là, pour moi, ça m’a choqué. Je ne me voyais pas du tout dans cette optique-là. J’avais entendu parler du jeûne, parce que sur le plan sportif, je suivais une personne sur Internet, pour un régime sportif alimentaire, je prenais déjà, depuis 3 ans, des jus de légumes. Par ce biais-là, j’ai entendu et vu des vidéos sur le jeûne par rapport au cancer. Je me suis renseigné, et je me suis aperçu, qu’en lisant des vidéos, des mails de jeûneurs, j’ai vu la vidéo de Serge, Michel. Il faut faire le tri, bien entendu, il faut être très prudent, mais on ne peut pas occulter ce genre de choses. Comme j’avais vu le cas de Serge, une vidéo très instructive, un très grand soutien dès le départ, parce que c’est vraiment à travers sa vidéo que j’ai vue ma guérison. J’ai, ainsi, appelé Serge, j’ai réussi à l’avoir, et on a parlé un petit peu, et il me disait qu’il fallait y croire, et que pour moi, le jeûne était la seule alternative. Je me suis alors lancé dans ce jeûne, pendant une douzaine de jours, et en parlant avec Serge, on a parlé d’Eric GANDON. Je me suis inscrit à ton stage, et puis effectivement, ça m’a été d’un grand secours, car ayant fait déjà 12 jours de jeûne, je commençais à avoir des questions, j’ai trouvé ça très bien que je fasse ces 7 jours chez toi.”
Le soutien, quelque chose de très important.
Eric GANDON : “Tu m’as dit que dans ton environnement, tout le monde ne t’aidait pas spécialement.”
Charles : “Alors, dans mon environnement, c’était loin d’être gagné. Effectivement, ma femme, c’est normal, s’inquiétait énormément, car elle me voyait maigrir à vue d’œil. De 75 kilos, je suis descendu à 60 kilos. Je m’affaiblissais, ne pas s’alimenter, c’était au-dessus de ses forces, ma fille qui est dans le milieu médical, m’a dit de ne pas le faire, car elle avait peur que mon système immunitaire s’affaiblisse. Malgré tout…”
Eric GANDON : “Comment tu as fait pour tenir ?”
Charles : “J’ai tenu, car pour moi, c’était la seule alternative. J’avais une conviction à 300%. Ma femme m’a soutenue.”
Eric GANDON : ” Tu en as parlé à ton médecin ?”
Charles : “J’en ai parlé à mon médecin traitant, et il ne s’est pas opposé, il était neutre. Je n’ai pas été plus loin. Je n’ai pas trop parlé, car je savais que je prenais un chemin de travers, je voulais ménager les susceptibilités, et ça ne servait à rien dans mon cas. Il serait toujours temps, si je n’avais pas eu de résultats, de revenir à la médecine traditionnelle. J’ai été très bien soutenue par mes proches, et puis avec le stage, ça a été parfait, car effectivement, j’ai été plus loin, indépendamment du jeûne physique, mais j’étais très loin dans ma tête aussi. Un moment donné, on a des doutes, on a des symptômes, mais qui sont très surmontables. Si on a encore, des gens qui parlent le même langage, donc des gens qui me disent qu’ils ont eu ça, puis ça, puis ça, je voyais, je me disais que ce n’était pas dû à ma maladie, c’est juste le processus qui s’enclenche et qui se construit, et ça allait réussir. Ça allait dans le bon sens. En plus de ça, il y a eu un travail intellectuel, j’insiste beaucoup là-dessus, car pour moi, c’était important, je voulais vraiment avoir une rétrospective, de se remettre dans son corps, de bien penser qu’on allait atteindre le mal, et qu’on allait le détruire.”
La visualisation selon Charles.
Eric GANDON : “Comment tu faisais ça ? Par la visualisation ?”
Charles : “Absolument, quand je faisais de la visualisation, je visais principalement ma vessie, détruire mes cellules, je ne fais pas vraiment de méditation, car c’est beaucoup plus complexe que ça, mais c’était de manière très dirigée. J’orientais ma pensée sur ma vessie, plusieurs fois par jour, pour m’aider physiquement, et accompagner le jeûne à combattre. J’ai arrêté le jeûne, je l’ai fait pendant 45 jours, 24 jours à l’eau, uniquement, sans rien manger. C’était la période où c’était tout de même assez difficile, mais pendant cette période-là, j’ai eu ton stage. Ça m’a redonné du souffle pour repartir sur les 24 prochains jours. J’ai eu une période qui était un peu plus difficile, et je me suis remis à manger, mais uniquement au jus, pendant 15 jours, le soir. C’était du jus de légumes.”
Eric GANDON : “C’était uniquement 1 jus par jour. Donc tu étais toujours en train de jeûner quasiment. Et ton poids, il a diminué ou pas ?”
Charles : “J’ai repris un petit peu, mais j’ai repris de 500 grammes.”
Eric GANDON : “15 jours que des jus, et après t’as refait ?”
Charles : “Non, j’ai arrêté. J’ai eu mes 24 jours, mes 8 jours où j’ai repris un peu d’alimentation, et après 15 jours de jus. Je n’en pouvais plus, j’étais à la fin, je me suis dit que j’allais arrêter. Après, bien sûr, c’est de savoir si ça a marché ou pas. J’ai eu des effets de circonstances où j’étais en période de vacances, je n’ai pas pu passer les examens, où il fallait le faire rapidement. J’ai changé de chirurgien, entre temps, le temps qu’il me donne un rendez-vous, ça m’a pris 1 mois. Le temps qu’il m’opère, qu’il regarde, il m’a contrôlé, il m’a dit que c’était dérisoire, il a fallu que j’attende encore 1 mois, pour avoir véritablement le résultat. Là, ça a été extraordinaire, le chirurgien m’a dit qu’il ne voyait rien. J’avais ma femme qui était à côté de moi, et il m’a dit qu’il n’y avait plus rien.”
Des résultats époustouflants suite à ce long jeûne.
Eric GANDON : “Le carcinome, les tâches, qui étaient apparentes au départ, il n’y a plus rien.”
Charles : “C’est ça, plus rien du tout. Il m’a dit : “Ecoutez, comme c’est un cancer qui récidive fréquemment, on se revoit dans 6 mois pour un contrôle.” Et voilà. Dans 6 mois, j’irais faire un contrôle, mon hygiène de vie, je la conserve. Au mois d’octobre, je vais refaire 4-5 jours de jeûne, que je referais tous les 6 mois.”
Eric GANDON : “Je peux te demander ton âge ?”
Charles : “J’ai 75 ans. Pour moi, c’était une excellente expérience, il faut toujours positiver dans la vie, il faut toujours voir la lumière, et ça c’est une bonne chose, quand on est bien entouré. Maintenant, je sais que ma femme veut faire un jeûne, aussi. Elle le fera pour des motifs différents, mais c’est intéressant pour se sentir bien. On refera certainement des jeûnes par la suite, seul.”
Ce que Charles souhaite vous dire.
Eric GANDON : “Si tu as des gens qui regardent cette vidéo, et qui ont une situation similaire, tu leur recommandes quoi ?”
Charles : “Je les recommande de t’appeler, pour moi, tu es le mieux placé pour ça. Malgré tout, on est toujours plus intelligent à plusieurs, et pas tout seul. A titre personnel, qu’ils y croient, ça compte, parce qu’il y a des barrières, des barrières que eux-mêmes vont se créer, des barrières de l’environnement, car ça fait peur, donc il faut simplement y croire, et ne pas déroger son projet, et d’aller jusqu’au bout. Ça, c’est capital. C’est vraiment la chose que je maintiens.”
Eric GANDON : “Bah félicitation Charles, c’est super.”
Charles : “Maintenant, je vais refaire un petit jeûne plus tard, me re-nettoyer pour rester dans cette dynamique.”
Eric GANDON : “Tu as repris le sport ?”
Charles : “J’y vais tout doucement, je fais de la marche, j’ai de la vitalité, je me lève à 7 h du matin, je fais de la musique.”
Un projet dans la tête ?
Eric GANDON : “Tu as des projets ?”
Charles : “Pas de projet, mais simplement de bien vivre, de profiter toute la journée et d’être en pleine forme, ce qui est le cas aujourd’hui. Je n’ai aucun médicament, je n’ai eu aucun soin. Je n’ai rien eu du tout. Le jeûne a joué, et le mental aussi. Merci Eric.”
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